confiante. incarnée. délurée.

MAIS ÇA N'A PAS TOUJOURS ÉTÉ...

Comme celle qui fait carrière comme pompière pour sentir le contrôle au-deçà de sa peur du feu, je me suis jetée sans mesurer dans la sexualité pour reprendre ce qu’on m’avait spoilé.

L'adolescence m'a pris dans le détour et dévié de ma véritable essence. Entre les muettes agressions et l'immense quête de sens, j'ai rempli mon monde de musique pour changer le rythme et masquer ma peur alors devenue phobique de l’intimité.

Dépossédée de ce que je n'avais pas encore maîtrisé, j'ai erré pendant plusieurs années : d'épreuves en expériences et de sève en miel. Jusqu’à ce que l’envie de reprendre ma voix donne naissance à une littérature érotique libre et assumée. Mes mots m’ont offert la liberté et la sécurité. Lentement, par la force de l’Eros apprivoisé plus intimement, je suis passée de violée à émancipée.

Aujourd'hui, sex witch, prêtresse de Grande Messe™ et facilitatrice d'espace sauvage, j'en appelle à la nature primaire en moi et toute chose. Je cultive le feu sacré pour vivre l'apothéose et la vitalité. Et j'oeuvre depuis pour guider mes pairs vers cette même extase. 

Ma première expérience de Sex Magic

Jun 19, 2023

La première fois que j’ai lu les mots Sex Magic j’ai instantanément réagi.
J’en veux ! 😏

C’est ce que je me suis dit, sans savoir de quoi il était question. Excessivement curieuse de nature et gentiment intéressée par les plaisirs charnels, les deux mots ainsi assemblés avaient suffi à piquer mon envie.
Mais, qu’est-ce que c’est?
Et j’ai lu un peu. 

Assez pour voir la corrélation juteuse entre le plaisir et la manifestation active, mais pas assez pour comprendre la profondeur de l'obsession dans laquelle je m’embarquais naïvement.

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le plaisir s’élève.
la spirale se complète.
l’expansion sans contraction.

et le fou rire passe de mon sexe jusqu’au céleste. 

 

Je ne sais pas quelle déité les belles des films de Noël ont priée pour être bénies du charme attendrissant et radiant, même sous la tuque et les flocons en arrière-plan. Mais chose certaine, mon reflet dans ce vieux miroir tacheté à l’entrée ne me place pas dans la même lignée. Avec le mascara coulé, les cheveux mi-vagués et mi-râpés et puis la morve que j’ai pas trop loin du bout du nez, c’t’assez clair que le sex appeal ne m’est pas un droit acquis…

J’allume le foyer en m’éternisant pour défroisser les doigts que j’ai mal protégés du froid. Je peux sentir le picotement de vitalité grimper, tandis que mon épiderme gagne en température. Je fais lever l’attisée sur le bouleau qui commence à carboniser. La grâce des premières vagues de chaleur irradie vers mon visage, emportant avec elles l’odeur typique du poêle à bois.

Je pose les yeux sur mes bottes; la neige fondue ruisselle jusqu’au plancher. Je referme la porte vitrée sur les langues de feu dansantes avant de retirer les caoutchoucs pour n’en conserver que les feutres au revers métallisés. Les deux horribles me serviront de pantoufles aux pieds le temps que le plancher mal isolé finisse par se remuer.

L'œuvre dans son ensemble n’a rien d’une romance : la mort flirte avec la vie. Le chalet est figé par l’hiver québécois. Des toiles y sont tissées, dans tous les coins que les araignées ont pu toucher avant d’y mourir frigorifiées. Le chemin mal déneigé ne mène même pas jusqu’à l’entrée. S’il me rejoint ici, ce sera par la voie de la dévotion. Je dis si… Parce que partiellement j’aimerais croire qu’il viendra de son entière volonté. Que ma sorcellerie n’a pas la force de taxer ses pensées, mais, au fond, je sais…. Il viendra.


Je sors de mon sac le peu que j’ai apporté : rien d’intelligent pour transformer le look déglingué post-marche hivernale, mais tout le nécessaire pour chauffer un vin d’élixir et compléter le spell amorcé. Je balaie en spirales les toiles et la poussière collées dans les quatre directions avant de sortir le chaudron pour réchauffer le rouge de passion. J’ajoute l’orange, le miel, la cannelle, le girofle et l’anis en son fond avant d'approcher la bouteille pour le compléter.

En l’ouvrant, je répands maladroitement une coulée sur mon seul jeans. Je le retire pour le nettoyer, puis le faire sécher à proximité du foyer. Chemise ample, jambes nues allongées et pichous monstrueux aux pieds : tout pour ensorceler!  Au moins, la chaleur commence à grimper dans le camp.

J’ouvre la musique et je choisis une œuvre d’Abilene. Je ferme les yeux et je laisse l'ascension du son  m’envelopper.

Invisiblement, je peux le ressentir s’approcher.
Mon corps sautille et il se montre à la porte.

Calvaire que c’est enneigé!
T’aurais pu…

J’avance vers son corps resté dans le cadre d’entrée, hypnotisant du même mouvement la fin de sa lamentation. Mes yeux captivants et mon sourire grandissant  le tournent au silence.

Il ouvre son manteau et défait l’habit qui le retient. Ses mains s’approchent du feu. Si cette fois la scène est littérale, la symbolique nous suit depuis déjà des mois. La froideur de son quotidien qui se retrouve magnétisée par ma source de vitalité, mon feu sacré. 

Je le fixe sans tressaillir. Je peux quasi voir son sang saccader sa jugulaire. Son intérieur s’enfièvre dans le silence. Mon cœur tape la même allure. Une fois de plus, le rythme de nos fluides fusionne sans se partager. L'obsession charnelle derrière la retenue qui bientôt ne tiendra plus. 

Je ne peux pas m’empêcher intérieurement :

Que la flamme sacrée de ma vitalité,
captive la force souveraine de ta masculinité
qu’elle invoque et embrasse l’essence primaire
et que les plaisirs s’élèvent en nous et pour nous.

Puis de conclure à haute voix :
Qu’il en soit ainsi.

Est-ce que tu m’ensorcelles? qu’il me dit.

Jamais je n’oserais.

Je m’approche suffisamment pour le toucher, nu-cuisses et pichous aux pieds, mais avec la droiture qui me reviendrait d’office perchés sur les talons et la lingerie de la présumée féminité. Rien n’existe ici.

Il n’y a que le temps qui s’étire maintenant, pénétrant l’instant. Sa main trouve son chemin jusqu'à ma hanche. La musique passe sur Babel de Gustavo Bravetti et me donne envie de serpenter sur son toucher.  Il ne m’attire pas par la force, il se pose simplement. Sans bouger. Comme s’il attendait une bénédiction avant de procéder. 

Je lui tends un verre de rouge épicé et l’invite à se déposer sur le vieux divan. Mes jambes glissent d’abord sur ses cuisses habillées. Puis il retire les feutres de mes pieds.

Bien vite, je ferme les yeux et je positionne mon corps de manière à l’encercler de mes jambes. L’électricité intérieure passe de son envie agitée à mon sexe intéressé en un instant.

Sans un geste, sans un toucher, je peux sentir toute la force de son désir m’emplir et la rage de mon attraction le confirmer. Ses lèvres baignées d’épices plongent dans les miennes. L’excitation tique partout en lui.  Sa langue danse la mienne et l’air se cache.

Chacun de nos rapprochements jusqu’à maintenant nous brûle automatiquement. L’urgence de ressentir, de vivre, de goûter, de fusionner.  Mais ici, le temps s’étend. Ni sa mariée, ni la job, ni les autres ne pénétreront la forêt enneigée pour nous importuner.

Je le ralentis par le rythme de notre baiser.
Je retire mon haut et le débarrasse du sien.

Nos peaux chaudes s’allient et la limite entre nos mondes intérieurs et extérieurs se dissipe. La pulsation de son sang fait s’expandre mon plaisir. Je le ressens à mon entière dévotion. Chaque goutte de la sève vitale qui le vit circule pour moi sur cet instant, magnétisée par le désir qui fait gonfler sa bosse.

Je pose sa main sur le bas de mon ventre, tout près de ma culotte qui commence à s’emmieller. Je fais le même geste en miroir.

Ma respiration se ralentit et se creuse pour canaliser l’Éros activé.  Chaque parcelle d’air inspirée incite ma chatte à se contracter, amplifiant en moi l’énergie de vie. Chaque parcelle d’air expirée adoucit le présent et me fusionne à lui.  Par nos mains échangées, il suit mon rythme. Suspendu. Sans temps. Sans gravité.  Sans attente.

J’accélère mon souffle jusqu’à un puissant breath of fire.
Qu’il soutient avec impétuosité.

L'énergie nous monte.

Assise à califourchon sur lui, mes seins sont à ses mains. Mon corps s’active en ondulation. La spirale d’Éros glisse de son sexe couvert au mien le quémandant.

Il me retourne et je me retrouve couchée contre le divan.

Sa main se place minutieusement sur le haut de ma poitrine, activant par le geste une zone d’élévation. Le sourire se presse contre mon visage alors que la musique escalade derrière, comme si elle me suivait dans l’élan.

Il pousse ma culotte de ses doigts qu’il glisse à deux en moi, alors même que je passais mon souffle de plein à creux. Ma respiration ainsi coordonnée, le plaisir de son geste est décuplé.

Mouillée, activée et apaisée par son entrée, je gémis. Le plaisir est libre de prendre ma voix. L’écho de mon plaisir intensifie le ressenti chez moi comme chez lui. 


Tout en moi est excité, passionné, exalté.
Son angle, sa force, sa cadence….  Tout y est.

La montée est telle que j’échappe mon air, retenant intérieurement l’orgasme qui frôlait de se compléter.

Respire, qu’il me dit.
Et sur l’expiration qui suivit, la chaleur de sa masculinité me pénètre.

Sa queue bandée dans ma chatte détrempée.

Le plaisir s’élève.
La spirale se complète.
L’expansion sans contraction.
Et le fou rire passe de mon sexe jusqu’au céleste.

Mon corps entier se secoue sous le passage de l’Éros.
J’ai l’impression que toute ma colonne s’allonge.
Je peux sentir l’énergie filée entre chaque vertèbre en montée.

Alexine